mercredi 21 septembre 2011

Réponse aux détracteurs de la théorie du genre...

En France, de nouveaux manuels scolaires provoquent depuis quelques temps de vives réactions, en raison de l’enseignement de la théorie du genre qu’ils contiennent. Cette théorie met en lumière le fait que notre identité et notre orientation sexuelle ne sont pas déterminées par la biologie mais bien par des constructions culturelles et affectives. En gros c’est à peu de choses près le principe de l’inné et de l’acquis. Notre sexe (au sens génital du terme) est inné, nos comportements et attirances sexuelles c’est de l’acquis. Cette théorie, supposée sans fondements biologiques, n’aurait apparemment pas lieu d’être dans des manuels scolaires, et à plus forte raison scientifiques…Pourtant elle permettrait peut-être de soulager certains jeunes qui se débattent avec la question.

Lundi Edouard Delruelle a fait une chronique au sujet de cette polémique. Une phrase m’a particulièrement interpellée : « Enseigner à l'école que la sexualité n'a pas de fondement naturel, que homosexualité et hétérosexualité sont équivalentes, voilà qui est impensable selon eux (les détracteurs de cette théorie, NDLR) car cela risquerait de troubler des adolescents en pleine construction de leur identité, et contraire à la mission de l'Etat qui est de préserver les valeurs de la famille ! »

Cette phrase à elle seule amène quatre objections à l’encontre des détracteurs de cette théorie. Premièrement, oui hétérosexualité et homosexualité sont équivalentes. On tombe amoureux d’une personne, pas de son sexe. Les effets d’une attirance pour quelqu’un ne différent pas énormément selon l’orientation sexuelle. Dire l’inverse ce sont bien des propos de vieux réacs qui ne supportent pas le changement ni la perturbation de leurs petites opinions ou certitudes. De toute manière, vouloir formater quelque chose d’aussi personnel et individuel qu’une attirance est irréaliste. S’obstiner dans cette voie révèlerait au mieux une empathie totalement déplacée, au pire une volonté de contrôle franchement obsessionnelle !

Et en quoi l’enseignement de la théorie du genre risquerait de troubler des jeunes en pleine construction de leur identité ? Au contraire, expliquer aux ados qu’être homo ou hétéro c’est pareil, surtout au niveau des ressentis, pourrait aider les jeunes à assumer pleinement leur orientation sexuelle sans peur ni honte. Cela permettrait peut-être de déculpabiliser ceux qui ressentent une attirance homosexuelle et ne savent pas comment la vivre ou l’exprimer. Après tout, ce n’est ‘‘qu’une’’ question d’émotions, de ressentis et de sentiments…Dans ce cadre-là pourquoi faudrait-il faire une distinction entre homosexualité et hétérosexualité ?

« …contraire à la mission de l’Etat qui est de préserver les valeurs de la famille. » Aah c’est ça en fait, ils ont peur que l’image de l’Etat soit ternie. Mais qui a dit que les homos ne peuvent pas fonder une famille ? Est-il écrit quelque part que la famille dont il faut préserver les valeurs doit absolument être mixte ? L’Etat a la mission de préserver les valeurs de la famille et non pas de la famille telle que l’Etat la considère comme ‘‘normale’’. Les temps changent, les missions de l’Etat doivent donc évoluer et s’adapter ! Que sont ces valeurs familiales ? L’amour, le respect, l’entraide, le soutien, le partage, la solidarité ? Qui a dit que les homos n’en étaient pas capables ?


Mais le plus révoltant c’est le concept de normalité qui sous-tend toujours ce genre de discours ! Comme ce cher Mgr Léonard qui, il y a quelques années, qualifiait les homosexuels d’anormaux...D’abord ramener l’orientation sexuelle d’un individu à quelque chose de normal ou pas est très réducteur. Plus qu’ailleurs le concept de normalité n’a pas lieu d’être dans un tel débat. Ensuite, si comme Mgr Léonard on considère les homos comme anormaux, que doit-on penser des bisexuels ? Sont-ils à moitié normaux seulement ? Certains catholiques sont toujours si prompts à juger anormal quelqu’un ou quelque chose qui n’entre pas dans leur moule de pensée. Mgr Léonard peut bien critiquer autant qu’il veut les personnes homosexuelles, on ne l’a (à ma connaissance en tous cas, mais je me trompe peut-être) jamais entendu dire que les prêtres pédophiles sont anormaux…Or la question semble autrement plus importante et problématique que celle du genre ou de l’orientation sexuelle ! Que va-t-il faire ensuite ? ‘‘Screener’’ psychologiquement tous les catholiques à l’entrée des églises pour s’assurer de leur hétérosexualité ?

Rappelez-vous Mgr Léonard que Dieu est amour. Rappelez-vous aussi l’évangile de Marc, chapitre 12 verset 31 : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même». Il n’y est mentionné nulle part que l’orientation sexuelle du prochain en question doit intervenir dans cet amour… Jésus lui-même a pris la défense d’une prostituée…Alors si Jésus a pu défendre une catin, vous pourriez peut-être arrêter de stigmatiser les homosexuels non ? Est-ce qu’on vous stigmatise vous parce que vous n’avez (techniquement) pas de relations sentimentales ou sexuelles ? Non. Pourtant cela paraît beaucoup plus incompréhensible, et même inconcevable, que le fait d’être homo ou hétéro…

Virons les roms!

Hier soir, dans Au cœur de l’info sur La Première, Arnaud Ruyssen recevait Cécile Jodogne, bourgmestre ff de Schaerbeek, à propos des roms expulsés de la gare du nord à Bruxelles. Une interview qui sentait ‘‘bon’’ le «c’est pas ma faute, c’est pas moi».

Mme Jodogne expliquait qu’elle avait averti préalablement les familles romes concernées de leur expulsion de la station. A la question du journaliste qui lui demandait quelles étaient les raisons qui l’avaient poussée à prendre une telle décision, elle a répondu que, sur base de rapports qu’elle avait reçus, elle avait estimé que la situation sanitaire et d’insalubrité avait atteint un tel point qu’il n’était plus possible de laisser ces familles là où elles étaient. Certes. Mais comme l’a très justement fait remarquer Arnaud Ruyssen, ces gens ne se trouvent-ils pas désormais dans une situation bien pire qu’auparavant ? Obligés de dormir dehors, sans toilettes, ni éviers? Mme Jodogne a admis qu’effectivement ce n’est pas beaucoup mieux mais qu’il n’y a pas d’autre solution pour l’instant. Dans ce cas, n’aurait-il pas été plus judicieux d’autoriser ces familles à rester dans la gare tant qu’une autre alternative ne se présentait pas pour les accueillir ? C’est bien beau de décréter qu’une situation est devenue intenable, mais si c’est pour imposer à ces gens des conditions pires que celles dans lesquelles ils vivaient je ne vois pas très bien l’intérêt…On parle beaucoup dans cette affaire des différents niveaux de pouvoir qui se renvoient la balle, mais Mme Jodogne a été, à mon sens, la première à la renvoyer…Aux familles elles-mêmes ! Elle a décidé que ces gens ne pouvaient pas vivre dans ces conditions et les a expulsés presqu’en leur disant de se débrouiller par eux-mêmes ! Est-elle seulement allée à la rencontre des roms lorsqu’ils vivaient dans la gare ? On l’a entendue dire qu’elle avait pris sa décision sur base de rapports, mais on ne l’a pas entendue dire qu’elle avait été sur place. C’est facile de prendre des décisions sur les conditions dans lesquelles devraient vivre des gens, bien à l’abri dans son bureau. Mais c’est relativement hypocrite et présomptueux. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire d’attendre quelques semaines de plus, le temps de trouver une solution adéquate, au lieu de les jeter à la rue comme ça ?

Cécile Jodogne n’était pas la seule à répondre aux questions d’Arnaud Ruyssen. Fred Mawé, directrice du CIRE (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers) était également présente. Et apparemment très scandalisée par la situation actuelle. Parmi les paroles échangées durant l’interview, certains propos étaient particulièrement choquants. Ainsi ces roms expulsés de la gare du nord sont des ressortissants européens et donc à ce titre ont le droit de demander l’asile. En revanche ils n’ont pas celui de recevoir l’aide matérielle d’accueil. C’est dans la loi. Une nouvelle manifestation du manque de logique et de cohérence de la Belgique. En clair, ces gens sont desservis, défavorisés parce qu’ils sont européens ! Ah elle est belle l’Europe ! C’est quand même un paradoxe ridicule de dire que des gens peuvent demander l’asile mais ne peuvent pas obtenir une aide de base…

Mais comme on l’a entendu hier : « Ils peuvent s’estimer heureux, ils peuvent déjà demander l’asile ». C’est vrai ça, quelle bande d’ingrats, ils pourraient au moins applaudir à ce droit qu’on leur laisse. Le problème c’est qu’ils ont leurs bagages et sacs de couchage en main donc ils peuvent difficilement acclamer la générosité belge et le travail de la bourgmestre…C’est sympa, ils ont le droit de circuler librement en Europe mais ils doivent pour cela avoir les moyens de s’installer. Oui mais si on ne leur laisse pas la possibilité de s’installer justement ça complique les choses. Rappelons quand même que ces gens ont techniquement le droit d’inscrire leurs enfants à l’école par exemple, mais sans domicile fixe et en devant changer d’endroit chaque semaine il paraît difficile d’assurer à l’enfant une scolarité adéquate. Et puis il faut penser que si ces gens ont quitté leur pays d’origine c’est qu’il y avait une raison. Les roms sont discriminés chez eux, leur intégration est freinée, parfois par le gouvernement même du pays dans lequel ils vivent. Si même dans leurs pays ils n’ont pas les moyens de vivre correctement il faut bien se dire qu’ici ce sera encore pire…Donc demander à ces gens de ‘‘s’ancrer’’ dans la société belge alors qu’ils n’ont même pas de quoi s’acheter à manger pour la semaine semble relativement incohérent.

mardi 20 septembre 2011

Premier manuel des bonnes manières, par Erasme (à vérifier). Copié de la page Facebook du Club des Gentilhommes

Les 1ères règles éditées en la matière datent de 1530 : écrites par ERASME de Rotterdam à l'intention d'Henri de Bourgogne, fils d'Adolphe, Prince de Veere, petit-fils d'Anne de Borsalen, marquise de Nassau, protectrice d'Erasme et future belle-fille de PHILIPPE LE BON. Ce traité est devenu, pour 3 siècles, un livre d'école.

En quelques chapitres, Erasme prodigue ses conseils sur les attitudes décentes ou indécentes du visage et du corps, sur la propreté et la tenue des vêtements, sur les "fonctions naturelles" , sur la tenue à table et sur le coucher.

De ces règles de civilité de l'époque Renaissance, certaines paraissent s'adresser à des barbares, tant les mœurs ont changé; d'autres ont gardé toute leur actualité car elles traduisent des observations de tous les temps. Enfin, pour le reste, on les croirait écrites pour les adolescents du 3 ème millénaire.

Les attitudes :

-les lèvres :

"Ne tiens pas ta bouche béante comme un niais."

"Il n'est pas convenable d'avancer de temps à autre les lèvres pour faire entendre une sorte de sifflement, d'enfler ses joues, qui est signe d'arrogance"

-le nez :

"Souffler bruyamment par les narines dénote un tempérament bilieux."

"Le ronflement est une marque de violence."

"Il est ridicule de faire passer sa voix par le nez, c'est bon pour les joueur de cornemuse et les éléphants."

"Froncer le nez est l'affaire des bouffons et des baladins."

Les attitudes du corps :

"Se croiser les bras en les entrelaçant est l'attitude d'un paresseux ou de quelqu'un qui porte défi."

"Que le pas ne soit ni trop lent ni trop pressé; l'un est d'un insolent, l'autre d'un écervelé."

"Jouer avec ses pieds, étant assis, est le fait d'un sot; gesticuler des mains est le signe d'une raison qui n'est pas intacte."

-la propreté :

"Il faut avoir soin de se tenir les dents propres; les blanchir à l'aide de poudre est tout à fait efféminé; les frotter de sel ou d'alun est nuisible aux gencives. Les laver avec de l'urine est une mode espagnole."

"C'est négligence que de ne pas se peigner, mais s'il faut être propre , il ne faut pas s'attifer comme une fille. Prends garde d'avoir des poux et des lentes, c'est dégoûtant."

-les vêtements :

Erasme rit "des femmes qui traînent de longues queues de robe" et plus encore "des hommes qui les imitent"

Est indécent "l'habit trop court pour cacher, si l'on se baisse, ce que l'on doit honnêtement cacher"

"Déchirer ses vêtements est le fait d'un fou."

"Porter des habits bariolés, c'est vouloir ressembler aux singes."


Les fonctions naturelles :

-Se moucher :

Les narines doivent être libres, "Avoir la morve au nez, c'est le fait d'un homme malpropre"

"se moucher avec son bonnet ou avec un pan de son habit, est d'un paysan; se moucher sur le bras ou sur le coude, d'un marchand de salaisons. Il n'est pas beaucoup plus propre de se moucher dans sa main pour l'essuyer ensuite sur ses vêtements. Il est plus décent de se servir d'un mouchoir, en se détournant s'il y a là quelque personne honorable. Si l'on se mouche avec 2 doigts et qu'il tombe de la morve par terre, il faut poser le pied dessus."

C'est sous le règne de louis XIV que se développe l'usage du mouchoir, du moins à la cour et dans la bourgeoisie.

-Éternuer :

"S'il t'arrive d'éternuer en présence de quelqu'un, il est honnête de se détourner un peu; quand l'accès est passé, il faut faire le signe de croix et... s'excuser ou remercier. C'est chose religieuse de saluer celui qui éternue."

-Cracher :

"Détourne toi pour cracher de peur d'arroser et de salir quelqu'un. S'il tombe à terre quelque crachat épais, pose ton pied dessus comme j'ai dit plus haut. Il ne faut lever le cœur à personne. Le mieux est de cracher dans son mouchoir."

-Les transferts :

"Retenir son urine est contraire à la santé; il est bienséant de la rendre à l'écart."

"Certains recommandent aux jeunes de retenir un vent, enserrant les fesses. Eh bien, il est mal d'attraper une maladie en voulant être poli."

Ces recommandations en disent long sur le sans-gêne avec lequel on satisfaisait à l'époque ses fonctions naturelles, mais aussi sur la liberté naïve d'en parler.

La tenue à table :

"Une fois assis, pose tes 2 mains sur la table et non pas jointes sur ton assiette"

"Commencer un repas par boire est le fait d'ivrognes qui boivent, non parce qu'ils ont soif, mais par habitude. C'est non seulement inconvenant, mais mauvais pour la santé."

"Il est grossier de plonger les doigts dans les sauces; que l'enfant prenne du plat, le morceau qu'il veut, soit avec son couteau, soit avec sa fourchette. Encore ne doit-on pas choisir par tout le plat comme le font les gourmets, mais prendre le morceau qui se présente."

"Lécher ses doigts gras ou les essuyer sur ses habits est également inconvenant ; il vaut mieux se servir de la nappe ou de sa serviette."

"C'est chose peu convenable que d'offrir à un autre un morceau dont on a déjà mangé."

Le coucher :

"Le tapage et le bavardage sont certainement encore plus répréhensibles au lit que partout ailleurs."

"Si tu partage un lit commun avec un camarade, ne te découvre pas, en t'agitant sans cesse et n'incommode pas ton compagnon en tirant à toi les couvertures. Avant de déposer ta tête sur l'oreiller, fais le signe de croix sur ton front et sur ta poitrine et recommande-toi au Christ par une courte prière. Fais de même le matin, aussitôt ton lever."

"Dès que tu te sera soulagé le ventre, ne fais rien avant de t'être lavé à grande eau le visage, les mains et la bouche."

Le fait que 2 personnes étrangères dorment dans le même lit ne choque pas Erasme; c'est donc un fait courant. Sa seule recommandation est de ne pas s'agiter pour ne pas gêner son compagnon. Quant à la toilette matinale, elle est succincte, mais la bouche n'est pas oubliée, même si la brosse à dent n'existais pas encore.

Règles pour les femmes, datant de 1960!






Et là on dit "Merci" aux féministes!

lundi 19 septembre 2011

Enfants et Princes Charmants...

Pour en revenir au thème : ‘‘Nous sommes des grands enfants’’, une petite expérience vécue : c’est simple, il suffit que quelqu’un fasse passer les génériques des dessins animés des années 80 et 90 (merci le Club Dorothée !) pour que tout le monde se mette à chanter ! Même 15 ans après on se souvient encore des paroles. Ranma ½, Tic et Tac, BCBG, Denver, Candy, la bande à Picsou…On les connaît encore tous ! Allez, avouez…Vous êtes sur le point de lancer une recherche sur Youtube…

Par contre, ce qu’il y a de bien à notre âge, c’est qu’en plus d’avoir un PC qui nous permet de revoir ces dessins animés, on a également les moyens de se racheter les Walt Disney en DVD ! Histoire de se rappeler pourquoi on rêvait de ressembler à Ariel, Jasmine, Cendrillon ou Aurore (pour les filles en tout cas)…Et de constater à quel point les contes de fées nous ont bernées en nous créant des illusions sur le Prince Charmant ! Mais peu importe, mon Prince Charmant aujourd’hui, s’il n’est pas parfait, a en tous cas le mérite d’être réel ! Certes il ne chante pas et ne combat pas de dragons (encore que, au réveil, je ne suis pas toujours d’excellente humeur !). Mais au moins il a une personnalité plus étoffée qu’un guignol en collant moulant dont le seul talent est de pousser la chansonnette en chevauchant son destrier ! Voir d’ailleurs à ce sujet le très sympa ‘‘Il était une fois’’ avec le célèbre Docteur Mamour de Grey’s Anatomy.

Et puis, mon Prince Charmant à moi trouve mignon que j’aie du chocolat plein les lèvres quand je bois mon Nesquick du matin (parce que oui, moi le matin c’est encore et toujours du Nesquick, je n’ai pas honte de le dire !). Et en plus il est d’accord pour qu’on se rachète la collection des Disney en DVD…Que demander de plus ? :-)

Allez, juste pour vous faire plaisir, une vidéo souvenir (n'hésitez pas à ergarder la 2e partie sur youtube elle vaut le coup aussi!) :

Nostalgie des années 90 :-)

Chers amis...On a bien grandi...

Samedi soir, 23h, annif d'une copine, chez elle. Parmis les invités, presque uniquement des anciens de notre école. Tous dans la même classe en primaire (à peu de chose près), le même établissement en secondaire. Et soudain, pendant que je discute avec un ancien ''partenaire de bêtises'', un sourire en coin fleurit dans ma tête et emplit peu à peu ma poitrine. Entre notre conversation et celles que j'écoute d'une oreille indiscrète, un constat se pose...Nous avons décidément bien grandi!

Certes de nos jeunes années d'études à aujourd'hui le temps a passé. Je le sais. Nous avons chacun pris des chemins différents, suivis des études (ou pas) différentes, certains avec brio, d'autres moins. Certains sont allés au bout de leur première idée, d'autres ont changé de voie en cours de route...Et aujourd'hui nous revoilà tous réunis pour faire la fête, comme si on s'était quitté hier...

Ces retrouvailles, nous les devons à N. Partie s’installer en France il y a six ans, elle s’est réinstallée à Bruxelles depuis trois mois. Pour nous tous, son retour a changé quelque chose. Désireuse de retrouver son ancienne ''bande'' elle nous donne l'occasion de nous revoir progressivement. Après quelques années passées à s'éloigner les uns des autres, nous essayons désormais, grâce à elle, de nous voir plus régulièrement.

Et en cette soirée d'anniversaire, mon sourire en coin ne vient pas uniquement du constat de notre ''vieillissement'' ni même du plaisir de nos retrouvailles. C'est plus profond encore. En nous regardant j'ai l'impression furtive de toucher l'enfance du bout du doigt...Pour chacun de nous ou presque, j'ai un souvenir qui me vient en mémoire...N. et moi, à 14 ans, nous promenant pendant de longues heures en discutant de l'amour, la vie, tout ça...Les garçons, les profs nuls, les parents qui ne comprenaient rien à nos problèmes (c'est en m'entendant parler à ma petite sœur comme mon père que j'ai réalisé une fois de plus à quel point j'avais mûri...Voilà l'heure des premiers : ''De mon temps, à ton âge...'' qui arrivent! Aïe!)

Et ce soir, réunis comme avant, à côté des inévitables anecdotes sur nos années d'école, nous nous retrouvons à discuter ''comme des grands''. Finies les conversations sur les devoirs de math, sur qui a embrassé qui dans les toilettes, sur le nouveau clip des Backstreet Boys ou des Spice Girls (hum). Aujourd'hui nous parlons politique, actualités, sujets de société, et...Et...La plus grosse claque de la soirée: pension! À 25 ans, nous voilà en train de discuter plan épargne-pension, cotisations, estimation de notre pension mensuelle... Si on m'avait dit cela il y a 10 ans, j'aurais éclaté de rire: « Mais ouais c'est ça, la pension c'est pour les vieux ça, moi je m'en fous! »

L'après-midi encore j'expliquais à ma sœur que les années qu'elle doublerait (en espérant que ça n'arrive pas), seraient des années qui retarderaient le début de ses cotisations pour sa pension, et représenteraient donc une perte de revenus à long terme...Ce qui bien sûr n'a pas dû spécialement trouver écho en elle. La pension c'est loin encore pour une ado. Je ne peux pas lui en vouloir. Moi non plus à 15 ans quand on me parlait d'années perdues je ne comprenais pas ce qu'on me voulait! Perdues pour quoi? Maintenant je sais. C'est toujours après coup qu'on comprend...

Ces conversations, et la prise de conscience sur notre évolution dans la vie adulte qui les accompagne poussent à réfléchir. Ça a un côté déprimant (vive le syndrome de Peter Pan) et en même temps exaltant. Se dire qu'on en arrive à un âge où les projets de vie (qui Dieu merci ont bien changé depuis l'époque où on voulait être chanteuse ou astronaute. Heureusement nous sommes plus réalistes aujourd'hui !) commencent à se mettre en place. On a l'âge des premiers boulots, appart, mariages, bébés...Déprimant parce qu'on sait que l'avenir est en marche, qu'on le veuille ou non. Exaltant parce qu'après avoir joué aux apprentis adultes durant notre adolescence, on se retrouve maintenant à la place qu'on enviait tant à nos parents...Maîtres de notre vie, avec en plus une autonomie et une relative liberté financière (pour les plus chanceux d'entre nous). Parfois encore chez papa-maman, mais plus tout à fait dans le cocon familial, en tous cas plus forcément soumis à leurs règles...À l'heure où eux étaient déjà pour la plupart mariés, et nous en route, nous sommes aujourd'hui pris entre deux feux...Le confort et la familiarité de la maison parentale (sympa maman qui fait la lessive et le repassage) mais également l'envie de voler de nos propres ailes. Pour être enfin totalement libres de nos mouvements et maîtres de nos choix et décisions. Avec malgré tout la peur au ventre. Toutes ces responsabilités quand même! Ces contraintes, ces obligations. Et si on se plante? Qu'est-ce qu'on fait? Passé 25 ans, revenir s'installer chez papa-maman parce que ça n'a pas marché avec notre ex-chéri(e) ou qu'on s'est fait viré du boulot franchement ça ferait mal !

Pourtant malgré toutes ces considérations d’adultes et les discussions sérieuses qu’on peut avoir, nous restons, je pense, des (grands) enfants. Pour preuve, le thème des prochaines soirées dont on a discuté : soirée jeux (Monopoly, Cluedo…) ou films ‘‘de quand on était petits’’ (Richie Rich, Maman j’ai raté l’avion, Beethoven, Allô maman ici bébé…). Ils ont tous un petit goût de nostalgie, comme quand on revoit certains dessins animés et qu’on se souvient que dans la cour de l’école on jouait à Sailor Moon et à Dragon Ball Z…Kaméhaméhaaaaaaa !!!

Souvenirs, souvenirs…Je me demande si dans 5 ou 10 ans on reparlera encore de tout ça…Les méthodes qu’on employait pour tricher aux interros ou pour sécher les cours sans se faire pincer…Ou est-ce qu’on sera trop englué dans des réflexions sur l’éducation de nos enfants, les problèmes de boulot, les patrons tyranniques, le coût de la vie…Je trouverais ça dommage qu’on perde ce petit goût de l’enfance qu’on garde encore un peu aujourd’hui. Est-ce qu’on se verra seulement encore dans 10 ans ? On se la jouera peut-être à la Bruel…Rendez-vous place des Grands hommes ? Je pense qu’on l’espère tous un petit peu.

Pour ma part, j’ai toujours pensé que les amis qu’on s’est faits quand on était petits sont les gens qui nous connaitront toujours le mieux. Parce que même si on grandit, au fond de nous on garde toujours un peu l’enfant qu’on a été. Un petit grain d’insouciance qui de temps en temps nous fait dire : « Merde » en envoyant tout promener, et tant pis pour les conséquences ! Une peur irrationnelle qui nous saisit parfois et nous ramène 20 ans en arrière, à l’époque où on a débarqué dans une (nouvelle) école et qu’on avait peur de ne pas se faire d’amis. Le ‘‘non’’ des enfants, synonyme de révolte et de moue boudeuse quand on n’est pas d’accord avec quelque chose qu’on trouve injuste…

L’enfant qu’on était reste toujours vivant en nous, quoi qu’il arrive. Et de temps en temps, il se manifeste. Si on a la chance de compter encore parmi nos amis ceux qu’on avait déjà à 5 ou 10 ans, ce sont eux qui comprendront le mieux certaines de nos réactions. « Oh tu sais je ne m’étonne plus de rien, Emy a toujours été comme ça. À 8 ans elle nous faisait déjà ce genre de plans… » Oui et après ? Si t’es encore là, c’est que finalement ça ne te dérange pas tant que ça, non ? :-)

Alors à mes amis, anciens ou nouveaux, ceux qui étaient là dès le début et ceux qui sont venus par la suite, je vous dis merci. Merci d’avoir été là, de l’être resté ou de l’être à nouveau. J’espère vous garder encore longtemps dans ma vie…

Et maintenant : Pouvoir du prisme lunaire, transforme-moi ! :-)

Les joies de la vie féminine...

Le site internet 7sur7.be a publié aujourd’hui un article sur le calvaire que représente l’épilation intime pour les femmes…

Bien que, comme beaucoup d’entre nous, je sois une maso volontaire, il y a quand même des moments où je me dis que franchement, je m’en passerais bien de cette corvée ! Que celle qui n’a jamais eu envie de jeter rasoir et cire par la fenêtre nous jette la première jupe ! Suivie par celle qui n’a jamais changé de tenue et enfilé un pantalon au lieu d’une robe parce qu’elle avait la flemme de se raser !

Sans passer par la case : ‘‘ la nature nous a faites avec des poils et pourquoi devrait-on s’en débarrasser sous prétexte que la société (enfin les hommes surtout !) trouve ça repoussant ?’’, mettons quand même les pieds dans le plat.

Oui messieurs, souvent quand on se casse la tête à se raser ou qu’on souffre chez l’esthéticienne c’est pour vous plaire ! Idiotes que nous sommes ! Si demain toutes les femmes décrétaient qu’elles ne s’épileront plus, et qu’à l’avenir pour qu’un homme soit jugé séduisant ou sexy il devra avoir les jambes et le torse rasés, le monde ne s’en porterait pas plus mal pour autant…En revanche ces messieurs découvriraient les joies de la cire chaude ou de l’épilady…A bon entendeur…

Soyons honnêtes mesdames, si nous pouvions nous débarrasser de cette corvée sans craindre que notre homme nous pourrisse la vie on ne s’en plaindrait pas.

Mais plus barbare que l’épilation du maillot, il y a l’épilation de la raie des fesses. Si, ça existe ! Là aussi, ces messieurs semblent trouver le concept sympa, voire excitant, mais encore une fois, lequel d’entre eux serait prêt à faire pareil ? Bande de trouillards ! Donc non seulement on se tape les douleurs menstruelles, l’accouchement (qui est souvent décrit comme la douleur la plus forte qu’on puisse ressentir), les hauts talons pas forcément pratiques, le string moins confortable que cette bonne vieille culotte de grand-mère, mais en plus de ça on doit subir régulièrement les affres de l’épilation ! Non mais oh ! Et tout ça pour quoi ? Parce que ces messieurs (beaucoup en tous cas), ne peuvent supporter l’idée d’avoir une femme qui est un être humain et non pas une représentation en 3D des illusions que leur proposent les magazines…Et puis quoi encore ? Sommes-nous stupides de nous laisser ainsi dicter la façon dont on doit entretenir notre propre corps par une bande de macho qui ne supporteraient même pas une épilation des sourcils ! Et qu’on ne me rétorque pas que les hommes eux vont à la guerre et sont donc susceptibles de souffrir plus que nous ! Primo, les femmes aussi peuvent s’engager. Secundo les femmes peuvent s’engager mais on ne verra pas de sitôt l’Homo Masculinis s’épiler les aisselles + les jambes + l’entrejambe + la barbe + la moustache + les sourcils à la cire !

Alors détruisons le mythe : oui les femmes ont des poils, elles ont parfois mauvaise haleine, elles pètent, elles rotent, elles se curent le nez, elles portent des tampons ou des serviettes hygiéniques, certaines sentent des pieds, et d’autres vont même jusqu’à trainer en pyjama toute la journée sans se laver, ni se brosser les dents, ni changer de sous-vêtements parce que de toute façon c’est dimanche, elles ne sortent pas et ont la flemme de prendre une douche alors qu’elles pourraient rester tranquillement sous la couette à regarder Gossip Girl en se goinfrant de chocolat !

Voilà c’est dit !

Nous ne nous levons pas le matin en ayant l’apparence soignée que nous avons en sortant de chez nous. Aucune d’entre nous (à ma connaissance) n’émerge du lit avec un brushing parfait, des dents toutes blanches, un maquillage de pro, un corps propre, lisse et hydraté, des ongles nickel et une tenue vestimentaire de star ! Cela demande du temps, de la préparation et des efforts ! Alors si quelques fois il y a des poils qui dépassent par-ci par-là, ou qu’on n’a pas les moyens de se payer l’esthéticienne ce mois-ci (oui parce qu’en plus il faut payer pour tout ça les gars !) il n’y a pas de quoi en faire un plat !

Donc messieurs, la prochaine fois que vous râlez sur le temps que passe votre dulcinée dans la salle de bain, rappelez-vous tout ceci. Et dites-vous que si elle mettait les 10 minutes que vous-même prenez pour vous préparer le matin (et que vous lui suggérez de prendre également), le résultat serait vraisemblablement le suivant : de Princesse Charmante, vous passeriez à Bécassine ! Les cheveux gras, le vernis écaillé, les jambes et les aisselles poilues, pas maquillée, et affublée d’un vieux jean à trous et d’un pull déformé ! Tout ça parce que vous n’auriez pas eu la patience de la laisser s’adonner à son rituel de préparation quotidien…Quand on veut le beurre, l’argent du beurre et qu’en plus ce soit livré en 10 minutes top chrono, voilà ce qui arrive…

Pour terminer, je suggère une petite révolution. Après la journée ‘‘ Laissez-les pendre’’ réservée aux hommes, je propose la semaine ‘‘ Au diable les diktats de beauté’’ pour les femmes... Pendant une semaine, le matin on se contentera d’une douche, d’un brossage de dents, et éventuellement d’un peu de crème de jour. C’est tout. Pas de maquillage, pas d’épilation, les ongles au naturel et les cheveux tels qu’ils sont lorsqu’on les laisse sécher à l’air libre et sans produit. Pour prouver qu’on est aussi une vraie femme au naturel et qu'on n'a pas besoin d'artifices pour être féminine ! Et au passage, dire ‘‘merde’’ aux critères imposés de la beauté !

Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que je ne trouverai pas beaucoup de partisanes sur ce coup-là ! Trop peur les filles ?

D'un Tom à un autre...

Au revoir Thomas de Bergeyckk, bonjour Thomas Van Hamme. Ce matin dans la Bel Equipe, le nouveau venu de la chaîne s’est emparé des clés du domaine…Une passation de pouvoir qui s’est effectuée sans son prédécesseur. On aurait aimé une présence des deux Thomas pour marquer le coup mais bon…Que dire de cette première ? Malgré quelques cafouillages et une atmosphère dans laquelle on sent que chacun cherche un peu ses marques dans cette nouvelle configuration, la bonne humeur était bien présente. Plaisanteries et taquineries allaient bon train. Pas de soucis donc de ce côté-là, l’ambiance reste assurée. Une équipe pas trop déstabilisée, malgré la disparition du pull rose fluo de Thomas de Bergeyckk. Le nouveau maître des lieux semble donc avoir réussi son entrée en scène. La vigilance reste malgré tout de mise puisqu’il faudra faire, si pas mieux, au moins aussi bien durant les prochaines semaines. Pas de relâchement donc dans la durée.

dimanche 11 septembre 2011

Sexe et pouvoir

Le reportage diffusé dans Questions à la Une le mercredi 07 septembre continue à faire débat. Honte à moi je ne l’avais pas vu. J’ai donc profité de la fonction ‘‘vidéo à la demande’’ de mon décodeur (merci la télé numérique) pour revoir tout ça. Moi qui suis un brin féministe sur les bords, je ne pouvais pas passer à côté d’une émission traitant du harcèlement sexuel dans les hautes sphères du pouvoir… Verdict ? J’aurais adoré participer à la réalisation du sujet ! Ne serait-ce que pour chercher des réponses aux questions qui me sont venues en tête pendant que je le regardais (là encore, merci la télé numérique qui permet de mettre pause toutes les 5 minutes !).

J’étais particulièrement sceptique sur le passage tourné à l’Institut de Réhabilitation Sexuelle de Los Angeles. Après l’intervention du psychothérapeute de l’établissement, qui nous apprend que les campagnes politiques sont des périodes extrêmement stressantes, durant lesquelles, la fatigue aidant, les inhibitions ont tendance à tomber, le journaliste Régis De Rath résume les propos du psy d’une façon assez intéressante :

« La fatigue, la pression, le stress conduisent souvent à une consommation intense, et parfois frénétique de sexualité. »

Pourquoi pas ? On peut admettre l’hypothèse. Sauf que généralement, chez Mr Tout le Monde, c’est plutôt le contraire. La plupart du temps ces facteurs sont responsables de troubles sexuels tels que libido en baisse, perte d’appétit sexuel, troubles de l’érection…
En tous cas chez le citoyen masculin lambda…Les hommes politiques/de pouvoir échapperaient-ils à cette règle ? Et même la démentiraient-ils ? Seraient-ils l’exception qui confirme la règle ?

Qu’y a-t-il dans l’ADN des hommes de pouvoir qui les rendrait imperméables aux troubles causés par ces facteurs ? Et qui irait même jusqu’à inverser la tendance, les transformant en supers carnivores du sexe plutôt qu’en déserteurs des parties de jambes en l’air ? Chercheraient-ils une manière de se prouver que leur pouvoir est bien mérité ? Genre : « Oui c’est normal que je sois puissant, regardez-moi je suis un mâle, un vrai ! Je bascule allègrement toutes les minettes que je vois passer et aucune ne me résiste ! Et celles qui le font c’est juste un jeu pour attiser mes instincts de chasseur, parce qu’elles savent qu’un vrai mâle comme moi aime chasser sa proie. Elles veulent juste m’amuser ! » Ou alors c’est une façon de se prouver que leur pouvoir est bien réel : « Si j’ai toutes les femmes que je veux, c’est que je suis bel et bien puissant » ?

Le sexe et le pouvoir semblent être liés pour eux. Ces hommes ont l’air d’imaginer qu’un mec aussi puissant ne peut pas être une mauviette au lit. Et inversement. Un type qui n’assure pas au pieu ou qui n’y fait pas preuve de virilité ne peut pas être un homme puisant dans son métier. Il n’a ni le charisme, ni la testostérone nécessaires voyons ! Moi Tarzan toi Jane…



L’autre passage qui m’a interpellé est celui sur Doris Van Belle, ancienne employée à la commune de Modave. Elle déclare avoir été la proie d’attitudes déplacées de la part du bourgmestre. Bien que condamné à 4 mois de prison avec sursis pour harcèlement moral et sexuel, Jules Lambrette est toujours en fonction, alors que la jeune femme a préféré quitter la région. Sans emploi, huée, insultée, houspillée, la pression exercée sur elle était trop grande. De fait, lorsque le journaliste interroge les habitants de la commune au café du coin, les commentaires en disent long. La jeune femme aurait essayé de ‘‘tirer sur l’élastique’’ afin d’obtenir peut-être des gains financiers, le bourgmestre serait incapable de tels actes…M. Lambrette lui-même affirme que s’il avait vraiment tenté quoi que ce soit, Mlle Van Belle aurait pu se défendre puisqu’elle fait de la boxe française.

J’ai été scandalisée de voir qu’encore de nos jours et SURTOUT lorsqu’il s’agit d’un homme puissant, on puisse encore blâmer la victime (même présumée) et lui reprocher d’avoir inventé les faits. Ou pire d’être l’instrument, voire la complice, d’un complot. Tant qu’à faire, pourquoi ne pas aussi dire qu’elle l’a bien cherché, qu’elle n’a que ce qu’elle mérite, ou encore qu’elle n’avait qu’à pas provoquer son agresseur ?!
On en est donc toujours à cette stupide et révoltante pratique : c’est la victime de l’abus qui doit prouver qu’elle a réellement été harcelée ou abusée, et non pas le coupable qui doit prouver son innocence…Décidément la justice belge est vraiment de plus en plus pourrie !

Malgré tout, le reportage était fort intéressant. Cependant quelque chose manquait pour qu’il soit vraiment complet. Et là c’est la féministe qui parle. Le féminisme ne consiste pas seulement à lutter contre les dérives sexistes et machistes des hommes, il s’agit aussi de réclamer l’égalité des sexes. Mais pour ne pas être hypocrite, il faut accepter les conditions et inconvénients qui l’accompagnent. Aussi je pose la question : Et les femmes de pouvoir ? Pourquoi ne pas en avoir parlé ? Serions-nous naïfs au point de penser que seuls les hommes puissants pratiquent le harcèlement ou la promotion canapé ? J’ai du mal à le croire. On entend parfois dire que les hommes sont par nature plus carnassiers, sexuellement parlant, que les femmes (question de reproduction, maintien de l’espèce etc etc.). Mais il y a des femmes qui ont un appétit sexuel aussi exacerbé que celui des hommes, si pas plus ! Si on part du principe que le pouvoir pourrait être à l’origine des dérives des hommes puissants, il n’y a aucune raison pour que ce même pouvoir ne monte pas à la tête des femmes…D’ailleurs le titre du reportage était « Sexe et pouvoir : un cocktail explosif ? » et non pas « Sexe et hommes de pouvoir : un cocktail explosif ? » Ne pas aborder la question des femmes ‘prédatrices’ constitue également en soi une discrimination à l’égard du sexe féminin. Bien qu’il eut été sans doute plus difficile de trouver des hommes victimes de harcèlement de la part d’une femme prêts à témoigner. Question d’orgueil masculin et de virilité…

Pour terminer, un triste constat m’est venu à l’esprit. Les femmes, certaines d’entre nous du moins, sont également responsables des agissements de ces hommes puissants. Aïe, franchement ça fait mal de le dire ! Mais soyons réalistes…Ces pratiques, et l’incompréhension de ces hommes face à un refus (« Pourquoi ? Comment peux-tu refuser ? ») ne s’arrêteront pas tant que des femmes continueront à tomber dans leurs bras, sous prétexte qu’ils sont puissants, riches ou qu’ils ont le bras long.
Tant que des femmes accepteront et continueront à se brader, et même se prostituer (parce que c’est clairement de ça qu’il s’agit) pour leur carrière, leur confort matériel, ou leur médiatisation, que ce soit volontaire ou non, de telles dérives se produiront encore. Les femmes qui acceptent, recherchent, ou encouragent les faveurs de ces prédateurs sexuels sont aussi coupables qu’eux, de par l’image erronée qu’elles donnent des femmes en général. Forcément, si certaines se livrent ainsi aux appétits d’hommes puissants en échange d’une quelconque rétribution (peu importe la forme qu’elle peut prendre) ces derniers risquent de penser qu’ils peuvent se permettre d’essayer avec toutes les femmes qu’ils croisent. S’ils ont pu en avoir une, pourquoi pas les autres ? Pourquoi d’autres refuseraient si et puisqu’elles peuvent également en retirer quelque chose ? Le danger est bien là, dans l’association générale et présumée, envers les femmes, qui pourrait être faite de ces comportements.

vendredi 9 septembre 2011

Christophe Bourdon à la RTBF

Avec tout le respect que j'ai pour M. Bourdon, et bien que je n'ai jamais eu l'occasion de parcourir son travail, je voudrais quand même réagir à l'expansion soudaine de sa présence à la RTBF, particulièrement sa collaboration dans l'émission "On n'est pas des pigeons".

Je trouve ça choquant d'obtenir de la popularité médiatique, et surtout de telles opportunités de travail juste parce qu'on a réussi une belle performance dans un jeu télévisé! D'accord il y a peut-être eu un casting, et M. Bourdon avait déjà une expérience dans les médias...Mais quand même. Comme si ce n'était pas déjà assez dur de décrocher un boulot dans les médias avec tous les gens qui sont pistonnés, est-ce qu'on a vraiment besoin que les chaînes se mettent à offrir de l'avancement (et de façon spectaculaire) à un mec qui est déjà dans le métier, juste parce qu'il a ruiné Nagui?

Sérieusement c'est injuste! Il y a suffisamment de jeunes journalistes qui galèrent pour se faire une place dans le métier, sans qu'on ait besoin que les médias jouent aux chaises musicales avec des journalistes dont la carrière est déjà lancée. Je pense à Thomas Van Hamme, Stéphane Pauwels, Luc Gilson (qui soit dit en passant a sûrement dû faire enrager plus d'un journaliste d'RTL, potentiel candidat à la succession de Grégory Willocq au 13h)...Qui a dit qu'un débutant serait moins efficace pour tenir une chronique? Ah mais oui c'est juste, s'il débute son nom ne sera pas connu, il n'attirera donc pas de "fans" donc il rapportera moins d'argent...C'est la deuxième hypocrisie des médias: dire que c'est une question d'expérience, quand ce n'est en réalité qu'une question de popularité. Elle rejoint la première hypocrisie (celle-là commune à tous les secteurs professionnels): on n'engage que des gens avec expérience, mais on est tous atteints d'Alzheimer, on oublie tous qu'un jour nous aussi on a dû débuter quelque part alors qu'on avait pas d'expérience! Mais ce n'est pas pour autant qu'on ferait un geste envers un jeune pour l'aider à mettre le pied à l'étrier!Pfff.....

Je m'excuse, c'est un coup de gueule qui sera peut-être mal interprété. Je ne m'en prends pas du tout à M. Bourdon en tant que tel, c'est juste le principe qu'il y a derrière sa soudaine popularité dans les médias qui m'agace (me met hors de moi en fait!). Mais je n'ai évidement rien contre l'homme en lui-même :)

La femme objet?

Je voudrais saluer l’édito de Béatrice Delvaux (Le Soir) de ce 09 septembre. En particulier les deux dernières phrases : « Les femmes ne sont pas d’abord des sexes sur talons aiguilles. Elles sont des partenaires de vie et de travail, des égaux, inviolables »

Non les femmes ne sont pas des objets sexuels importés sur Terre pour le bon plaisir de ces messieurs. Non une femme qui dit : « Non, je n’ai pas envie » ne pense pas en réalité tout le contraire. Non c’est non, et pas une manière de se faire désirer. Et non, les femmes en tenues sexy et/ou talons aiguilles ne sont pas des allumeuses et n’ont pas que ce qu’elles méritent si elles se font harcelées ou violées. Qu’est-ce que c’est cette façon de croire qu’une femme sexy n’attend qu’une chose, qu’un homme vienne la retourner ?!
Comment, et pourquoi, au 21e siècle, une femme ne peut-elle pas porter ce qu’elle veut comme tenue sans pour autant s’attirer les regards ou assauts des mâles en chaleur qui sont incapables de dominer leurs instincts ?! Au risque de faire un raccourci TRES réducteur, je me dis parfois que si certains hommes sont pour l’obligation du port du voile chez les femmes musulmanes, c’est parce qu’eux même savent qu’ils ne pourraient pas se retenir de leur sauter dessus si elles s’habillaient ‘normalement’.

Qu’est-ce donc que ce manque de retenue dont font preuve certains hommes face à une jolie femme bien habillée ? La scène de loup en train de baver et hurler devant une créature plantureuse ne fait rire que dans les dessins animés. Dans la vraie vie savez-vous messieurs à quel point c’est pénible pour les femmes ?

Devoir chaque matin réfléchir aux endroits qu’on va traverser dans la journée et aux personnes qu’on va croiser. Se dire qu’il vaut mieux ne pas mettre une jupe, quand bien même on en a envie, parce que dans le métro, à certaines stations il est dangereux pour une femme de se promener même en jean ! Et qu’on risque de s’attirer des regards de convoitise, réducteurs, ou même méprisants. Voire même des mains qui tentent de se glisser sous notre jupe (« Si elle a mis une jupe c’est qu’elle a envie qu’on la tripote ». NON !!!!!)

La femme n’est pas qu’un symbole de plaisir sexuel. Que ressentiriez-vous messieurs si du jour au lendemain la tendance s’inversait ? Si désormais vous étiez obligés de vous promener en string, à quatre pattes, tenus en laisse par des femmes ? Et que votre seule utilité revenait à les satisfaire ? Sois performant et tais-toi ! Parce qu’il est évident que si vous ne combliez pas les femmes, elles vous jetteraient sans le moindre remord ! Ne vous sentiriez-vous pas franchement diminués ? Passés les premiers frissons d’excitation que certains ressentiront peut-être à l’idée d’être ainsi utilisés comme objet sexuel, je peux vous assurer que vous auriez envie de hurler toutes sortes d’injures à la face des femmes, et de leur envoyer votre main dans la figure !

Il est évident qu’en tant que femme on aime être jolie, on aime se pomponner (et encore certaines ne le font pas) et on aime plaire. A notre homme si on est en couple, au potentiel futur partenaire si on est célibataire. Mais ça ne veut pas dire que c’est en permanence la journée porte ouverte du vagin ! Nous ne sommes pas des machines que diable !

L’attitude macho, sexiste et franchement répugnante (de même que ringarde et dépassée messieurs, tenez-le vous pour dit !) de certains hommes me fait penser que :

1) Ils ne sont pas complètement sortis des siècles passés
2) Ils ont en réalité peur des femmes. C’est le propre du trouillard que d’essayer de rabaisser ce qu’il ne peut égaler ou dominer.


En gros messieurs (ceux-là en tous cas), non seulement vous êtes des peureux mais en plus vous êtes des lâches. Le pouvoir intellectuel, émotionnel, psychologique et sexuel des femmes vous effraie tellement que vous ne trouvez rien d’autre à faire que de les réduire au rang d’objet. Sans pensées, sans émotions, sans utilité si ce n’est celle de vous satisfaire.

Malheureusement pour vous, les femmes ont désormais la possibilité de se défendre, de vous remettre à votre place et même de vous faire subir ce que vous tentez de leur imposer…Si j’étais vous, je tremblerais encore plus à l’idée de ce que pourraient un jour vous faire les femmes si elles décidaient d’inverser la vapeur…Mais rassurez-vous, cela n’arrivera pas…Nous sommes beaucoup plus intelligentes et humaines que vous pour faire cela. En qualité d’êtres supérieurs à l’homme (homo masculinis) nous n’avons pas besoin de nous abaisser à cela. Un jour vous le paierez d’une façon ou d’un autre, sans que notre intervention soit nécessaire…Nous n’avons plus qu’à nous asseoir et attendre. Et contempler le spectacle de votre propre déchéance le jour où elle arrivera…

vendredi 2 septembre 2011

Jeunes fumeurs

Une étude du CRIOC apprend qu’il y aurait 3% d’élèves fumeurs en primaire. 7% des jeunes ont commencé à l’âge de 10 ans et 6% à l’âge de 11 ans…

Question : comment ces enfants se procurent-ils leurs cigarettes ? Certes tous les marchands de tabac ne respectent pas l’interdiction de vendre des cigarettes aux moins de 16 ans (faudrait pas flinguer le business! Même si c’est au détriment de la santé des ados !) mais quand même. Il est vrai qu’aujourd’hui beaucoup de jeunes font plus que leur âge. Mais de là à confondre un gamin de 10 ans avec un ado de 16 ans il y a une différence !

Les deuxièmes responsables sembleraient donc être les parents. Qui volontairement ou non fournissent leurs enfants en cigarettes. Soit ils ne font pas attention à leurs propres paquets et ne se rendent pas compte que leur progéniture se sert dedans. Soit, et c’est pire, ils se fichent pas mal que leur rejeton fume et vont jusqu’à leur acheter eux-mêmes leurs clopes ! La responsabilité parentale me semble être le premier facteur à prendre en compte et à travailler pour éviter que les gamins soient de plus en plus accros de plus en plus tôt. J’ai un jour vu au parc une mère donner une cigarette à sa gamine (qui ne devait pas avoir plus de 8 ou 10 ans) comme s’il s’agissait d’une adulte. En même temps la fillette en question était vêtue d’une tenue qui aurait fait pâlir d’envie les filles de joie de la rue d’Aarschot. Rien d’étonnant donc à ce que sa mère entretienne son addiction à la cigarette, vu le modèle d’éducation qu’elle semble lui offrir. Mais bon…

Que des adultes fument et ne voient pas d’inconvénients à se bousiller la santé c’est une chose. Qu’ils ne fassent pas attention à leurs propres enfants (ou neveux, cousins etc) en est une autre. Passé un certain âge, comme celui de l’entrée en secondaire, il devient évidemment plus difficile de contrôler les agissements des jeunes. Mais avant ça, tant qu’ils sont en primaire, il semble plus rare de les voir rentrer seuls de l’école par exemple. On peut donc difficilement objecter que les enfants fument à la sortie des cours lorsqu’ils ne sont pas sous surveillance. Sérieusement je serais curieuse de savoir où ces gamins de 10 ans ont l’occasion de fumer, et pourquoi personne ne les en empêche. Que ce soit par inattention ou volontairement, leurs parents font-ils preuve de négligence ? S’ils se préoccupent si peu de la santé de leurs enfants, il ne faut pas demander comment ils les élèvent et à quoi d’autre ceux-ci sont exposés. A mon sens, rares sont les gosses de 10 ans qui cherchent par tous les moyens à se ‘‘ donner un genre’’, comme le font les plus âgés (13-14 ans) qui construisent leur personnalité et sont en pleine recherche d’appartenance à un groupe. On sait que cette recherche d’identité conditionne en partie les attitudes que peuvent développer les ados. A cet âge là, le fait de fumer est généralement perçu comme une attitude ‘‘cool’’ qui donne une certaine aura aux jeunes et leur permet de se définir au sein d’un groupe…Mais à 10 ans ? Ça semble tôt pour déjà développer ce genre de comportement. Même s’il ne s’agit que d’une cigarette pour essayer. On est encore bien loin des préoccupations existentielles des ados torturés. Alors u’est-ce qui peut pousser des enfants si jeunes vers la cigarette?



On peut parfois développer un comportement néfaste en cachette, avec au fond de nous le secret espoir que quelqu’un s’en apercevra et nous interpellera à ce sujet. C’est une forme d’appel à l’aide, une recherche d’attention. Mais c’est généralement créer suite à un problème. Ces fumeurs d’une dizaine d’années connaîtraient-ils les mêmes troubles ? Si c’est le cas, c’est que vraisemblablement quelque chose ne va pas ou qu’ils évoluent dans un environnement hostile à leur développement. J’en reviens donc à ce que je disais plus haut, il faut chercher du côté de la cellule familiale et de l’entourage. Est-ce bien prudent de laisser la garde d’un enfant à des parents qui ne s’aperçoivent pas que leur gamin de dix ans a commencé à fumer ?

L’autre hypothèse qui me vient à l’esprit est la volonté des enfants de reproduire ce qu’ils observent autour d’eux. Ils veulent faire ‘‘ comme les grands’’, dans une espèce de recherche de reconnaissance ou d’attention de la part des adultes (comme quoi, il faut se méfier des exemples qu’on donne aux enfants !) Ce qui implique de le faire au grand jour. On peut donc difficilement imaginer que les parents ne s’en aperçoivent pas. Et si ces très jeunes fumeurs ne le font pas ‘‘ à visage découvert’’ c’est qu’ils savent que c’est mal. Mais ils le font malgré tout. Pourquoi ?

Le mariage, avant et maintenant...

Le mariage est généralement reconnu comme une institution sacrée. Considéré autant comme obsolète que toujours d’actualité (à en juger par les variations dans les taux de mariages au fil des ans), chacun en a une vision bien personnelle. Conte de fée pour les uns, corvée pour les autres, accomplissement personnel ou mise en cage, les perceptions évoluent en fonction des valeurs et principes de chacun. Mais un constat semble s’imposer : la vision du mariage a changé. Aujourd’hui on dirait qu’il est plutôt perçu comme une fin alors qu’avant l’union de deux êtres semblait représenter un début…Que s’est-il passé ? Comparons.

Avant, le mariage était le but de toutes les jeunes filles, ou presque. Trouver un bon parti, un compagnon idéal qui saurait combler nos besoins, qui serait un appui, un soutien, qui nous apporterait bonheur et sécurité, en plus des enfants… Le mariage était perçu comme un début, presque le début de la vie adulte réelle. Avec son lot de responsabilités et de contraintes qui nous obligent à mûrir, à dépasser le stade du frisson amoureux, pour se lancer dans une existence respectable et dévouée à notre conjoint, nos enfants, notre famille. Le début de la construction de notre avenir…

Aujourd’hui, même si la nature du mariage reste généralement la même, le contenu est différent. Certains par exemple choisissent de ne pas avoir d’enfant, ce qui semblait plus rare à l’époque. La vie de famille n’est plus au centre de l’union et devenir parents n’est plus forcément une priorité

Avant le cheminement classique était plutôt : on se rencontre, on tombe amoureux, très vite on se marie et en partant de là on fait en sorte que ça marche et que ça dure…

Aujourd’hui on est passé à : on se rencontre, on tombe amoureux, on se jauge dans la relation pour voir si l’autre ferait un partenaire de vie acceptable, on s’installe ensemble pour vérifier si on est compatibles au quotidien et dans la durée. Ensuite seulement, au bout d’un long moment, quelques années même, on décide de se marier ou d’avoir des enfants. Une fois qu’on est à peu près sûr que ça pourrait tenir.

Il semblerait que nous fassions (ou percevions) désormais les choses à l’envers. Plus personne ou presque ne se marie quelques mois après avoir commencé à se fréquenter… C’est comme si le mariage était devenu l’aboutissement de la relation de couple, et non plus son début comme auparavant. Qu’est-ce qui a pu provoquer une telle modification dans la perception qu’on en a ?

Plus important encore, où est passé l’élan de confiance de nos grands-parents ? Ce désir et cette certitude de rester ensemble quoi qu’il arrive? En quoi le risque qu’ils prenaient après quelques temps était-il différent de celui que nous prenons après cinq ans de vie commune? Le mariage n’est pas une garantie à vie, même si on a partagé dix ans de relation avant de franchir le cap…

Et puis, quelle vision désabusée aussi…Ne plus être capable de dire ‘‘Oui’’ avec le même élan de foi, d’amour, de confiance, de spontanéité ! Qu’en est-il du grand saut, en se disant qu’on verra bien ce qu’il advient ? En n’ayant même pas à l’esprit la possibilité que ca puisse mal se passer ?

Aujourd’hui on vérifie, on calcule, on planifie, on veut tout contrôler pour être sûr que ça marchera et qu’on ne va pas droit dans le mur. Mais on ne peut pas tout planifier ni contrôler. Et se marier après dix ans de relation ne veut pas dire que quelques temps plus tard tout ne risque pas de voler en éclats.

Alors ? Où est passée cette confiance, cette fougue ? Pourquoi tergiverser ? Pourquoi ne pas se jeter à l’eau comme le faisaient nos grands-parents ? Eux ils se mariaient pour le meilleur et pour le pire. Sans se dire que les sentiments pourraient disparaître ou que la vie se chargerait tellement de leur mettre des bâtons dans les roues qu’ils finiraient par se séparer…

Aujourd’hui on entend parfois des gens dire (même âpres 10 ans de relation) : « Oui je l’aime mais ce n’est pas l’homme/la femme de ma vie, je ne me vois pas finir mes jours avec lui/elle ». Il y a 70 ans, les gens ne le voyaient pas non plus. Et mieux encore, ils ne pensaient même pas si loin. Ils s’aimaient, ils avaient envie de construire quelque chose ensemble, ils y croyaient. Point. On se lance et on verra si et comment on y arrive. C’est tout. Pas de : « Qui me dit que dans 10 ans je l’aimerai encore, qu’on sera encore heureux, ou même compatibles ? On peut évoluer de façon différente et avoir tellement changé qu’on se retrouvera dans des directions opposées.» Tout ça n’avait pas cours avant. Alors pourquoi on se prend tellement la tête aujourd’hui ? Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps ?

Et pourquoi est-ce qu’avant la plupart des couple restait ensemble envers et contre tout et qu’aujourd’hui on est plus capable de faire ça ? A la moindre contrariété, la moindre chose qui ne va pas, c’est toute la relation qu’on remet en question…Est-ce le fait qu’auparavant c’était l’homme qui décidait et que la femme remettait moins en question les choix et décisions de son époux ? Rien ne prouve que ça se passait comme ça dans tous les couples.

Peut-être qu’avant les couples discutaient plus ? Peu probable, on entend tellement parler de l’importance de la communication au sein du couple que tout le monde (ou presque) aujourd’hui sait qu’il faut parler pour avancer. Peut-être est-ce la façon dont les couples discutent qui pose problème…Peut-être qu’avant chacun gardait à l’esprit l’importance de la relation, des enfants et de la famille avant de penser à soi ou à son intérêt personnel.

Aujourd’hui on pense d’abord à soi, à ce qu’on voudrait pour soi, à ce qu’on pense qui serait le mieux pour le couple…Ensuite seulement on pense à l’autre…Peut-être qu’à force de toujours chercher l’épanouissement personnel, on finit par se concentrer trop (voire uniquement) sur notre nombril, et qu’on ne prend plus la peine de regarder l’autre, de le prendre lui et ses besoins en considération. Ce qui ne nous empêche pas d’attendre de cet autre qu’il nous prenne nous en considération…

Peut-être qu’avant les discussions au sein des couples tendaient toutes vers le même but : « Comment faire pour s’en sortir, et pour que ça dure ? » En d’autres termes, que faire pour rester ensemble malgré tout ?

Aujourd’hui ça semble plutôt être : « Comment faire pour que je sois heureux ? Pour avoir ce qui me rendrait moi heureux ? En espérant que ce soit pareil pour l’autre, sinon c’est qu’on n’est pas faits pour être ensemble ! »

Peut-être qu’avant dans les discussions chacun pensait « nous », alors qu’aujourd’hui tout le monde pense « je ». Ce qui est assez paradoxal, puisque de nos jours l’une des plaintes qui revient le plus au sujet de la vie de couple c’est que chacun a perdu son individualité : « Je ne pense plus qu’en « nous », plus en « je », je ne sais plus qui je suis, je me suis perdu dans cette relation, je ne suis plus un individu à part entière mais un membre du couple sans aucune aspiration personnelle. » Celle-là les psy l’entendent souvent, et nous mettent régulièrement en garde contre ce piège du couple.

Alors voilà, individuellement on pense « je » mais dans les échanges avec le partenaire on ne s’accorde pas le droit de penser autrement que « nous ». Pas étonnant qu’on arrive plus à faire marcher nos relations dans la durée, il y a de quoi devenir schizo avec un tel état d’esprit ! Le point essentiel est celui-là je pense, on ne parvient plus à accommoder nos envies personnelles, notre individualité avec notre vie de couple…On a l’air persuadé que l’un n’est pas compatible avec l’autre. Que pour se focaliser sur notre couple on doit sacrifier nos envies personnelles, surtout si elles ont cours en dehors de la relation. Parce que de toute façon on ne pourra pas les réaliser tant qu’on sera en couple. Cruel dilemme…Certains préfèrent se concentrer sur le couple, en se disant que leurs envies propres leur passeront et/ou qu’ils en découvriront de nouvelles à travers le couple. Qui seront elles compatibles avec leur relation.

Mais bien souvent ce n’est pas le cas, et au bout d’un certain temps, ces personnes finissent par ne plus se reconnaître elles-mêmes à force d’avoir tant sacrifié en cours de route (sans parler des partenaires qui exigent que l’autre sacrifie tout au profit de la relation). Ces gens se mettent à avoir l’impression d’étouffer, d’avoir besoin d’air. Et ont tout à coup un énorme besoin de liberté, de voir d’autres gens, de faire d’autres choses… Ce qui peut ne pas être compris par leur conjoint qui se demande ce qui leur arrive tout d’un coup, pourquoi vouloir un tel changement alors que jusqu’à présent tout allait bien et que l’autre était (ou semblait) satisfait de ce qu’il avait. Quelle mouche l’a piqué ? Aucune…Il a juste réalisé qu’il pouvait exister aussi en dehors de la relation.

A partir du moment où les deux individus qui forment le couple arrivent à accorder les « je » individuels avec le « nous » commun les vraies discussions peuvent commencer. Il est alors possible d’apprendre à vraiment communiquer avec l’autre, et à s’aimer pour ce qu’on est chacun réellement. A ce moment-là il devient sûrement plus facile de construire quelque chose dans la durée. Il y a d’autres facteurs bien sûr mais celui-là semble primordial, surtout quand on voit le nombre de ruptures dues à ce manque d’individualité ressenti dans la relation de couple…

Mais quand même…Comment faisaient nos grands-parents ???

jeudi 1 septembre 2011

Pardon Mme de Beauvoir

Voilà qui m'effare encore plus de la part de ce même magazine féminin! Me choque même! Un article sur le site qui titre: "13 trucs que l'on n'arrivera jamais à faire"
Simone de Beauvoir a dû se retourner dans sa tombe lorsqu'il a été publié!

Je vous passe les détails, mais en point 6, que trouve-t-on? "Lire Le Monde avec réel intérêt. On ne peut pas lire un journal où l'on doit sans cesse réfléchir au sens de la phrase avec intérêt. Question de logique"

50 ans de féminisme intense pour en arriver là! Mais enfin! C'est quoi cette façon de prendre les filles pour des cruches?! Ou de les rabaisser au rang de potiches tout justes bonnes à préparer le repas et à se préoccuper de la mode?!

Il ne faut pas longtemps pour s'apercevoir que la journaliste (bien qu'à ce stade c'est insulter la profession que de lui attribuer ce nom), Marine Benoit, est également l'auteur du fameux article: "Dix trucs pour tester mon mec" (voir ci-dessous).

Je ne lui dirai qu'une chose: ''Si t'as pas quitté les années 50 fifille c'est pas une raison pour en faire une généralité! "

Quand un magazine féminin s'occupe de nos relations amoureuses...Au secours!

Comme beaucoup de filles, j’aime de temps à autre parcourir la presse féminine, que ce soit sur papier ou par Internet. Mais alors là, j’en tombe des nues…

« Dix trucs pour tester mon nouveau mec ». C’est un sujet à lire sur le site glamourparis.com. Et une occasion pour toutes les femmes un peu censées (et rapidement abasourdies) de comprendre pourquoi diable elles ne trouvent pas de compagnon ! Ainsi donc, si en l’espace de quelques semaines un homme a le malheur de commettre ces dix TRES GRANDES fautes, la femme qui se respecte devrait inexorablement le congédier…Explications :

1) Tester le porte-monnaie : en d’autres termes, si le mec est radin on laisse tomber !

Durant la première soirée au resto s’il ne paie pas on oublie. S’il demande de partager parce qu’il est un peu raide en ce moment on y réfléchit à deux fois parce que qui voudrait d’un mec fauché avec lequel on ne peut même pas aller au ciné ? Franchement c’est vrai non ? En revanche s’il paye les yeux fermés et refuse que la femme partage l’addition bingo c’est bon on peut y aller !
Et après on se demande pourquoi certaines femmes sont étiquetées ‘‘croqueuses de diamants’’…Evidemment il n’est venu à l’idée de personne que certaines femmes sont elles-mêmes près de leurs sous, et que d’autres ne voient pas d’inconvénients à partager la vie d’un homme qui ne roule pas sur l’or. Mais passons…

2) Tester l’appart : ou s’il ne vit pas comme vous fuyez à toute vitesse !

En gros s’il est trop bordélique, pas assez porté sur le nettoyage ou l’hygiène, ou qu’au contraire il est trop maniaque ou minimaliste dans son intérieur ça ne vaut pas la peine de s’attarder. Encore une fois, il y a des femmes qui aiment ça ou partagent la même façon de vivre ; et surtout rien ne dit qu’une fois installé avec quelqu’un l’homme en question ne s’adaptera pas à la manière de fonctionner de sa partenaire (et vice versa). Et puis si vraiment l’appartement de notre homme nous déplait, rien ne nous empêche de le voir chez nous. Encore que, là c’est peut-être lui qui refusera, parce que notre appart est trop petit, trop grand, trop décoré, qu’il y a trop de plantes ou que le jaune poussin des murs du salon ne lui revient pas…Quel drame n’est-ce pas ? C’est une cause de rupture insurmontable ! Heureusement l’article précise aussi que si l’appart masculin est normal on peut se réjouir. Sans entrer dans un débat philosophique (qu’est-ce que la normalité ?) on peut là aussi objecter que ce qui sera normal pour l’une constituera un tue l’amour pour l’autre. Mais soit…

3) Tester les phéromones : à savoir prenons les femmes pour des c…..

Le paragraphe a au moins le mérite d’être censé. L’homme nous plait physiquement et mentalement mais il y a quelque chose qui cloche. L’alchimie ne prend pas, malgré notre attirance. Et Dieu merci l’auteur nous explique que si on ne se sent pas à l’aise, qu’on n’est pas bien dans ses bras, ou qu’on a envie de fuir dès qu’il nous touche ce n’est pas la peine d’insister…C’est marrant mais habituellement les femmes sont persuadées qu’un homme avec qui ‘‘ça ne passe pas’’ est exactement le genre de compagnon qu’il leur faut. Si on avait su ça franchement on n’aurait pas perdu notre temps à chercher quelqu’un avec qui on se sent bien…

4) Tester la brosse à dent : c'est-à-dire si l’homme ne se brosse pas les dents, on l’élimine.

Là aussi, c’est sûr qu’il fallait un article précisant qu’un homme qui ne se brosse pas les dents peut s’avérer repoussant. Généralement on préfère plutôt un mec qui a une haleine de chacal du matin au soir, c’est tellement mieux pour les câlins ! Merci Glamour pour cette utile précision. Sans ça qu’est-ce qu’on aurait été gênée en présentant notre mec aux dents jaunes à nos parents !

5) Tester l’œdipe : ou si l’homme s’entend trop bien/pas assez avec ses parents on ne perd pas notre temps.

Parce que s’il appelle ses parents ‘‘ papa-maman’’ et parle trop longtemps d’eux c’est forcément un gamin qui n’a pas encore coupé le cordon. A l’inverse s’il ne veut pas aborder le sujet cela signifierait qu’on a face à nous un potentiel serial killer. Qui dit relations parentales difficiles dit mec tourmenté, c’est bien connu. Voilà qui referme définitivement le clapet de tous les hommes mariés, bons pères de famille et époux sympas qui ont le malheur de ne pas s’entendre avec leurs parents ! En résumé c’est un crime de bien s’entendre avec sa famille, c’en est un aussi grand de ne pas s’entendre avec elle…Et après on se demande pourquoi la gent masculine trouve les femmes trop compliquées.

6) Tester les initiatives : ou comment plier l’homme à sa volonté.

Alors là, c’est vrai on peut difficilement trouver une objection à ce passage. Un homme qui ne prend pas d’initiatives pour proposer des idées d’activités ou qui répond invariablement : « Je ne sais pas, c’est comme tu veux » a de quoi exaspérer à la longue. MAIS, mais, c’est valable pour les femmes aussi. De plus l’article fustige les mecs qui ont cette attitude en disant que ce sont peut-être des casaniers. Question : où est le mal ? En quoi une personne casanière serait-elle plus ennuyeuse que les autres ? Il est tout à fait possible de passer de bons moments et même d’excellentes soirées sans sortir de chez soi. Il suffit de savoir comment s’y prendre. Et puis tout le monde n’a pas les moyens d’être en vadrouille 24h/24. Allons même plus loin : si un couple (ou une femme) éprouve le besoin d’être en permanence à l’extérieur et de faire un maximum de choses avec un maximum de gens il y a de quoi se poser des questions. Peut-être qu’ils s’ennuient lorsqu’ils sont à deux, ou qu’ils n’ont rien à se dire…Dans ce cas le problème est plus profond qu’un simple manque d’initiatives. Ces personnes sont peut-être faites pour être juste amies. Non ?

7) Tester les premières 48h ensemble : à savoir prenons les femmes pour des c….. 2.0

Il était évidement vital de préciser que si on comptait les heures depuis le samedi matin (moment à partir duquel on ne supportait plus l’homme) ce n’était pas la peine de s’attarder. Là encore, généralement on a plutôt tendance à poursuivre une relation avec quelqu’un qui nous ennuie profondément. C’est si gentil à Glamour de nous délivrer de ce schéma affectif destructeur !

8) Tester la présentation aux amis : c'est-à-dire si l’homme n’est pas sociable quittez-le.

Un homme qui ne s’intègre pas à notre bande d’amis dès le premier soir est un homme à larguer. On pourrait ainsi traduire ce paragraphe. Il est vrai qu’avoir un compagnon qui s’entend bien avec nos amis est toujours plus sympa. Mais est-ce pour autant une cause de rupture si ce n’est pas le cas ? Apparemment oui si l’on en croit l’article. Si lors de notre première sortie ‘‘publique’’ notre nouveau compagnon reste dans son coin toute la soirée ou qu’il se montre mal à l’aise il aura forcément du mal à s’intégrer par la suite. Et un homme qui ne s’intègre pas parmi nos amis ne vaut pas la peine qu’on le fréquente. Il ne vient manifestement pas à l’esprit de l’auteur que l’homme en question est peut-être tout simplement timide, ou qu’il ne lie pas facilement connaissance. Mais ce n’en est pas pour autant insurmontable, la preuve si on sort avec l’homme c’est qu’à un moment ou un autre on a fait connaissance…Ou cette logique est-elle tordue ?
Bonus quand même pour le passage expliquant qu’au bout d’une heure, si on se dit qu’on aurait mieux fait de venir sans lui il vaut mieux l’oublier. Mais à ce moment là ce n’est peut-être pas l’homme le problème…

9) Tester le dossier ‘‘ex’’ : où la femme doit se montrer impitoyable mais prudente.

Un des points les plus importants étant de protéger notre réputation. Parce que si l’homme insulte son ex de tous les noms il se peut qu’il pense un jour la même chose de nous. En effet…Sauf que s’il en vient à penser la même chose, techniquement on ne sera plus avec lui (donc pourquoi s’en soucier ?) ou alors on l’aura mérité. A moins de tomber sur un cas particulier qui se croit victime de tous les maux de la Terre, causés par les femmes qui plus est, il y a peu de chance que notre (ex-) compagnon se mette à nous salir ainsi après qu’on l’ait quitté (de façon honnête s’entend). Certes il y a des gens qui ne supportent pas les ruptures ou le rejet mais à partir du moment où on a été correcte, qu’on n’a pas trompé son conjoint et qu’on s’est pas barrée avec l’argenterie, il n’y a pas forcément des tonnes de choses que l’homme peut nous reprocher.
En revanche, il est vrai que ‘‘l’obsédé par son ex’’ comme le nomme l’auteur peut s’avérer lourd à supporter. Il n’est peut-être pas passé au-dessus de sa rupture et cherche juste une remplaçante. D’accord…Le rôle de ‘‘bouche-trou’’ n’est jamais agréable à remplir. Mais un peu de compassion, une présence chaleureuse, une oreille attentive et bienveillante n’ont jamais fait de mal à personne. Qui mieux qu’une femme peut chasser le souvenir d’une autre et redonner le sourire à un cœur brisé ?

10) Tester sa consommation d’alcool : en d’autres termes une cuite et dehors !

Que celui qui n’a jamais pris une cuite nous jette la première bière ! Certes l’homme bourré, s’il a l’alcool mauvais, agressif ou lourdaud n’est pas au top de son charme. Et oui, se mettre la tête à l’envers devant sa nouvelle copine quand ça ne fait que quelques semaines n’est pas l’idéal sur le plan séduction (encore que, si la fille est dans le même état, elle peut difficilement reprocher quoi que ce soit à son chéri. Sauf si bien sûr, l’alcool aidant, il a dragué toutes les minettes de la soirée.) Mais est-ce pour autant une raison de le rayer de sa vie ? Oui à en juger l’article de Glamour. Clairement côtoyer un alcoolique est une épreuve très dure, en particulier sur les plans psychiques et émotionnels. On ne le souhaite à personne et l'intention ici n'est pas d'encourager ce genre de dérives, loin de là. Mais est-ce un crime de fréquenter un homme qui UNE FOIS de temps en temps fait un peu trop la fête? Surtout si c’est son seul défaut?
Il est évident que si ça se passe au premier rendez-vous, ou que c’est systématique quand il sort, la demoiselle a le droit de se poser des questions, voire d’exprimer son mécontentement. Mais là encore, tous les goûts sont dans la nature. Certaines n’y voient pas d’inconvénients, d’autres font pareil, et il y a même sûrement quelques filles qui lèvent le coude plus souvent que leur mec…Doit-on les en blâmer ? Chacune est libre de répondre à cette question en son âme et conscience…

Voilà donc le florilège de conseils que nous donne cet article, ô combien révolutionnaire, publié par Glamour. Evidemment certains des aspects de la personnalité du mâle abordés dans le texte peuvent s’avérer énervants, vexants, ou même carrément repoussants. Mais ce qui est encore plus rédhibitoire, c’est la façon dont est présentée cette liste. Une révélation qui devrait nous permettre d’enfin accéder à la relation idéale. On a presque l’impression en lisant l’article qu’il faut obligatoirement tester toutes ces choses durant les premières semaines de la relation, et que si un seul de ces ‘‘ défauts’’ a le malheur d’émerger il est nécessaire de virer l’homme sur-le-champ ! Sans même lui laisser une chance. Une façon quasi religieuse de dire : ‘‘Fais ceci mon enfant c’est pour ton bien’’.

Mais hormis la qualité et l’utilité de l’article, une chose pose quand même question : et la conversation dans tout ça ? Le plaisir de partager des choses, d’échanger nos expériences, de découvrir l’univers de l’autre, d’avoir des objectifs communs, des façons de penser et de voir les choses qui se rejoignent, des envies ou des rêves similaires ? On ne doit pas y penser c’est ça ?

Bah, non bien sûr. Tout le monde sait que ce sont des détails secondaires. Qu’il n’est pas utile de prendre ce genre de chose en compte lorsqu’on entame une relation amoureuse ! Il vaut mieux d’abord s’assurer que le mec a de l’argent, qu’il amuse la galerie et qu’il s’entend (ou pas) avec ses parents…Sommes-nous stupides ! On remercie donc chaleureusement Glamour pour cet article si plein de bon sens. Merci Glamour, de nous avoir ainsi sauvées de la débâcle affective, vraiment ! Car sans ces précieux conseils, comment aurions-nous fait, pauvres femmes écervelées que nous sommes, pour dénicher LA perle rare que tout le monde recherche ?

Le plus surprenant étant que ce texte a été écrit par une femme…Le constat est effrayant. Voir une personne qui n’a pas l’air d’avoir connu le véritable amour se permettre de donner des conseils (dérisoires qui plus est) pour trouver l’âme sœur est relativement ironique. Mais ce qui fait encore plus peur c’est de penser que certaines femmes vont accueillir cet article comme du pain béni et se baser dessus lors de leurs prochains rendez-vous…Messieurs donc, ouvrez l’œil ! Si votre future conquête vous envoie sur les roses parce que votre appart n’est pas assez ‘‘fourni’’ à son goût vous saurez qu’elle a lu cet article et en a appliqué les principes à la lettre... Mais dans ce cas ce ne sera peut-être pas une si grande perte…

Si le texte de base vous intéresse: http://www.glamourparis.com/amour-et-sexe/love-coach/diaporama/10-trucs-pour-tester-mon-nouveau-mec/4985/image/379489#aSlider

Lettre aux politiques...

Interdire la cigarette dans les bars, avec ce temps à la belge…Il faut vraiment être stupide…Ou politicien…Oups, pardon pour l’amalgame ! Messieurs les hommes politiques, n’êtes vous pas censés être les représentants du peuple ? Après tout, vous êtes là grâce à lui. La majeure partie d’entre vous semble oublier que les citoyens vous ont ELUS. C’est-à-dire que sans eux vous n’êtes rien. On pourrait même pousser jusqu’à dire qu’en théorie vous êtes les larbins du peuple. Mais ne nous aventurons pas sur ce terrain.

Tout est-il que la réalité est bien là. Vous êtes supposés agir dans l’intérêt du peuple, et selon ce que le peuple veut…Or pouvez-vous vous souvenir de la dernière fois où vous avez respecté ce principe ? Vous prenez des décisions arbitraires, selon ce que vous considérez comme bénéfique pour les gens. Comme des parents qui décident de tout à la place de leurs enfants, soi-disant dans leur intérêt…Mais rappelez-vous : ces enfants là ont une voix ! Ils ont droit au chapitre, ils peuvent se faire entendre ! Voyez ce qu’il se passe dans certains pays depuis quelques mois. Voyez l’Algérie, la Lybie…Et imaginez ce qu’il se passerait si les citoyens belges décidaient de faire pareil…Si pour exprimer leur ras-le-bol ils n’utilisaient plus les médias, forums et autre réseaux sociaux mais se mettent à descendre dans les rues, à jeter des pierres sur le 16 rue de la Loi, à envahir le Sénat et squatter la cour du Parlement… Que feriez-vous ? De quoi auriez-vous l’air à ce moment là ? D’imbéciles oui…Mais pas plus qu’aujourd’hui…Vous resteriez là, comme deux ronds de flan, à vous demander bêtement ce qui a pu se passer. Ce qui a pu se passer c’est que les belges finiront par laisser tomber leur courtoisie et leur savoir-vivre et se décideront à vous lancer un grand ‘‘MERDE’’ à la figure ! Parce qu’il y en a marre d’être gouvernés par des incompétents qui sont restés coincés au stade de la maternelle et des disputes de bac-à-sable et qui se préoccupent plus de l’argent qu’ils peuvent se mettre dans les poches sur le dos du contribuable que de faire ce pour quoi ils ont été élus…ELUS ça vous dit quelque chose ? A force de faire stagner le pays dans une crise politique digne des plus grands scénarios catastrophe et de prendre des décisions sans demander l’avis du citoyens vous allez vous retrouver au pied du mur à devoir gérer une révolution citoyenne bien plus grave que toutes celles que le pays a connu jusqu’ici… Voir même une guerre civile, entre flamands et francophones. Bien qu’apparemment le citoyen lambda ait plus de jugeote que vous et moins de problèmes avec l’autre communauté…

Mais laissons de côté ces considérations puériles, à la base le propos était l’interdiction de fumer dans l’Horeca. Les hôtels c’est normal, les restaurants aussi…Mais les cafés ? Pour l’amour du ciel ! Voilà une preuve flagrante que vous manquez à votre rôle. Avez-vous seulement pris la peine de demander l’avis des personnes concernées ? Sérieusement, vous êtes censés faire ce que le citoyen attend de vous, or il n’y a pas beaucoup de gens qui ont pu exprimer leur avis quant à cette mesure. Sans parler des fumeurs, il y a les propriétaires de café. Si un patron ne veut pas qu’on fume dans son établissement, libre à lui d’interdire la cigarette, mais en faire une obligation…Ça ne va pas la tête ?! Pourquoi ne pas plutôt organiser un référendum sur la question ? Histoire de donner à chacun la possibilité d’exprimer son opinion…Parce que très franchement dit, l’utilité de cette loi reste assez floue. Les conséquences par contre…Diminution de la fréquentation des établissements, d’où établissements qui font faillite, d’où plus de taxes payées par ces établissements, d’où moins d’argent dans les poches de l’Etat. Et Dieu sait qu’il en a pourtant bien besoin. Encore que, on comprend mieux maintenant pourquoi le prix des cigarettes n’arrête pas d’augmenter. Il faut bien rééquilibrer la balance quelque part non ? Mais si on est tout à fait clair, ça signifie, en gros, que non seulement les fumeurs ne peuvent plus fumer où ils veulent mais qu’en plus de ça ils doivent allonger l’argent pour ne plus pouvoir fumer dans ces établissements…Y a pas comme un lézard là ? On ne se moquerait pas un tout petit peu des fumeurs par hasard ?

Déjà qu’ils sont victimes de discrimination, en plus on les fait payer pour ! On entend toujours les non-fumeurs se plaindre, et les fumeurs pourquoi personne ne les défend ? Pourquoi, alors qu’il y a généralement plus de fumeurs que de non-fumeurs dans un bar, a-t-on obligé les fumeurs à s’entasser dans des fumoirs pour fumer leur cigarette ? Pourquoi n’avoir pas plutôt imposé des non-fumoirs ? Histoire que les non-fumeurs sachent un peu ce que c’est que d’êtres des parias. C’est vrai quoi, on stigmatise et on punit toujours les fumeurs parce qu’ils fument, pourquoi ne pas stigmatiser et punir les non-fumeurs pour changer ? Ah oui mais être non-fumeur c’est un choix il faut le respecter…Oui…Bein être fumeur aussi c’est un choix et il faut donc aussi le respecter…Oui mais les non-fumeurs n’empoisonnent pas l’air des fumeurs…D’où les non-fumoirs. Et puis, certains non-fumeurs empoisonnent tout autant l’atmosphère par leur parfum que les fumeurs ! Sans parler des bars et discothèques où la fumée avait l’avantage de masquer les odeurs de transpiration ! Maintenant en revanche, on s’aperçoit très vite que beaucoup de gens ignorent l’existence du savon et du déodorant ! Mais allons même encore plus loin…Qui veut parier que d’ici un an les non-fumeurs pleureront pour que les fumeurs puissent à nouveau fumer dans les bars ? Tout simplement parce que les endroits seront si vides et l’ambiance si pourrie avec tous les fumeurs qui auront déserté ou qui seront dehors à s’en griller une, que les non-fumeurs supplieront les politiciens d’abroger cette loi stupide.

Mais en attendant…Sérieusement messieurs, faites un référendum, que tout le monde aie au moins la chance de s’exprimer…Si vous êtes convaincus d’être dans votre bon droit (hum) et d’avoir agi selon la volonté du peuple vous n’avez rien à craindre. Si en revanche le résultat prouve que vous vous êtes trompés vous aurez alors la possibilité de rectifier votre erreur. Il suffirait de cinq minutes de courage politique (tiens tiens voilà qui semble familier…). Par contre, si vous choisissez d’ignorer un tel résultat (parce qu’il serait contraire à un quelconque intérêt que vous semblez avoir), cela prouvera une fois pour toutes qu’il y a longtemps que la démocratie est une notion surfaite dans notre pays et qu’on a presque basculé dans un régime dictatorial. Une dictature collective certes, mais une dictature quand même (je ne suis qu’à moitié sérieuse, mais bon…) Et n’essayez pas de vous planquer derrière l’argument de l’Europe, en disant que vous ne faites qu’appliquer les consignes européennes. Ce qui vaut pour vous, vaut pour l’Europe aussi. Ses élus sont également supposés répondre aux attentes des citoyens…Eux aussi auraient bien besoin d’une leçon de professionnalisme...

Un peu de légèreté...

Petit recueil de phrases étranges entendues au cours de certaines soirées : attention pour la tranquillité des personnes concernées les noms ont été changés!

Gab : J’ai le regard plongé dans mes pensées
Gab : Sa chanson est tellement déprimante que même les lumières ont envie de se suicider
Gab : Dites, si dans un coquillage on entend la mer , vous croyez que dans une boule de Noel on entend la foret ???
Chiki : Moi j’écris vite mais mon cerveau ne suit pas
Chiki : J’ai capté toute seule.
Gab: T’as sorti l’antenne?
Pierre : J’ai demandé à ma prune si c’était la mauvaise période du mois (sur l’air de J’ai demandé à la lune)
Chiki : Il fait une de ces chaleurs dans le désert ! Même au bord de la piscine !
Chiki : Tu chantes avec un air qui ferait froid dans le dos à une biche !
?: Il fume une bière
Gab : On se pose une clope ?
Gab : J’ai inspiré ton gaz carbonique.
Pierre : On est venus avec Joie et Bonne Humeur. Je sais pas lesquels des nains c’est mais à mon avis on a pas vu le même Blanche Neige.
Gab : Dans le banc solaire il faut mettre des pièces de lunettes !
Gab: On va arrêter de faire des comètes sur la planète (traduction:des plans sur la comète)
Gab : C’est l’église qui se fout du village (mix de "l’hôpital qui se fout de la charité" et de "garder l’église au milieu du village")


Les jeunes et l'amour...

On parle souvent des problèmes des jeunes: l'alcool, le cannabis, l'emploi, les drogues, le décrochage scolaire etc. Pourquoi ne parle-t-on jamais des jeunes et de
l'amour?

Dans une société qui tend à renforcer l'individualisme (et ce paradoxalement aux nombres d'actions et mouvements sociaux qui ont cours actuellement) et la recherche effrénée du plaisir immédiat comment les jeunes se positionnent-ils face aux relations affectives? Quelles sont leurs aspirations? Sont-elles les mêmes selon les âges et les sexes? Comment envisagent-ils l'avenir? Sont-ils pour le mariage ou pas? Croient-ils encore en l'amour? Ont-ils toujours des illusions?

La liste pourrait encore s'allonger mais arrêtons-nous là. Le plus fondamental serait de savoir quelles sont les différences entre aimer avant et maintenant. Aujourd'hui aimer semble plus difficile qu'il y a 50 ans. Il semblerait que du temps de nos grands-parents les questions étaient moins nombreuse et complexes (on se « prenait moins la tête » en langage jeune). Avant lorsqu'on se mariait on savait que c'était pour la vie et ce principe n'était même pas remis en cause. Et cela n'a rien à avoir avec le fait que le divorce était moins habituel en ce temps-là. Aujourd'hui quand on a des doutes quant au fait de se marier on se dit souvent: « Tant pis de toute façon si ça marche pas je peux toujours divorcer! » Avant même d'être passé à la maison communale!!! Pourtant les jeunes à l'époque de nos grands-parents n'avaient aucunes garanties supplémentaires que cela allait fonctionner entre eux. Pas plus que ceux qui se marient maintenant en tous cas.

Alors qu'est-ce qui a changé de nos jours? Du temps de nos parents le divorce commençait déjà à entrer dans les mœurs. Est-ce cela qui a joué sur les relations amoureuses des jeunes d'aujourd'hui? Ceux qui ont du mal reproduisent-ils le schéma de leurs parents divorcés? Cela n'a aucun sens puisque nos parents ont eu le modèle de leurs propres parents qui restaient ensembles envers et contre tout. Donc en toute logique ils auraient dû faire pareil et les jeunes d'aujourd'hui aussi. Il faut donc chercher plus loin.

En discutant avec une amie, j'ai pu sentir à quel point l'amour était important pour elle, même si elle n'en avait pas conscience. Grosso modo voici ce qu'il est ressorti de notre discussion. Elle m'expliquait qu'elle ne croit plus en l'amour, qu'elle a perdu ses illusions. « Quand on est petits, disait-elle, on est bercés par les belles histoires d'amour dans les dessins animés. La Belle au bois dormant, Cendrillon, La Belle et la Bête et tous les autres. Ils nous font croire au grand amour, au prince charmant, à l'amour éternel. Et nous on y croit à fond et on grandit en étant malgré nous bercées par cela. Et une fois à l'adolescence, même si on peut devenir cyniques et dire que tout ça c'est des bêtises, au fond de nous on y croit encore, tout simplement parce que sans ça la vie nous paraîtrait trop fade. On a besoin d'y croire, de garder ces illusions, aussi stupides soit-elles. Ça nous permet de continuer à rêver et rêver nous permet de continuer à avancer. Mais le problème c'est que lorsqu'on grandit on traverse des épreuves, des déceptions et petit à petit notre espoir disparaît. À 20 ans on a parfois déjà 4 ou 5 relations derrière nous et on finit par se dire que tous les contes de fées qu'on a lu, vu ou entendu ne sont que des bêtises pour enfants et que jamais on ne rencontrera le grand amour.
Et pourtant malgré tout on garde toujours au fond de nous-mêmes un espoir, aussi minuscule soit-il, qu'un jour on le trouvera. Mais maintenant moi je ne veux plus y croire. J'ai eu trop mal, j'ai déjà trop souffert alors que je n'ai que 22 ans. Et d'un autre côté je n'y arrive pas. Ça me désole d'être aussi amère et désenchantée à mon âge. »

Sommes-nous devenus trop exigeants envers nous-mêmes et envers les autres?

L'amour aujourd'hui semble plus complexe qu'hier... Non pas qu'aimer soit plus difficile, mais tout ce qu'il y a autour a radicalement changé durant le siècle dernier. Pour commencer, les femmes se sont émancipées, elles ont obtenu le droit de vote, la pilule contraceptive, une (relative) égalité des sexes...Tout cela leur a permis de voir qu'elles avaient aussi la possibilité d'émettre des opinions haut et fort et d'avoir des attentes. En particulier dans le domaine affectif, les femmes ont appris à avoir des exigences et à réclamer certaines choses. Elles ne se contentent plus de subir une union ou un mari. Non pas que lorsque c'était le cas toutes les femmes étaient forcément malheureuses. De plus pour elles le mode de fonctionnement de l'époque était normal, elles ne le remettaient donc pas forcément en question contrairement aux jeunes filles d'aujourd'hui.

Mais le revers de la médaille c'est que lorsqu'on a des attentes, on est souvent déçus. Et c'est là le hic. Cela vaut pour les hommes aussi. Ces derniers ont vu les femmes sortir de leur condition ''inférieure'', militer, obtenir de plus en plus de droits et d'opportunités. Donc fatalement au fil du temps, le point de vue des hommes a subi des modifications également. Ils veulent toujours d'une épouse aimante et dévouée, qui soit à la fois une confidente, une compagne et un soutien… Mais ils savent qu'elle peut désormais prendre le rôle d'appui lorsqu'eux-mêmes se sentent fléchir. Ils savent aussi qu'ils ne peuvent plus se contenter de ramener de l'argent à la maison en mettant les pieds sous la table pour le dîner. Ils savent que maintenant le sexe dit faible a également des attentes et des exigences, et qu’ils vont devoir les combler, autrement qu’en ramenant à leur épouse un nouveau mixer ! Grâce à la modification du rôle et du statut de la femme, celui de l'homme a changé également par la force des choses. Il a dû s'adapter et apprendre une nouvelle manière de fonctionner...

Mais la question demeure...Sommes-nous plus heureux en amour aujourd'hui qu'hier? Hier où les rôles étaient clairement définis (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui), où chacun savait quel était son statut et quelles étaient les responsabilités qui y étaient attachées, où chacun connaissait les attentes et exigences de l'autre...Les choses, même si elles n'étaient pas meilleures, semblaient moins difficiles. Alors que s'est-il passé?

Notre génération a-t-elle trop baigné dans les contes de fée de Walt Disney? Est-ce la raison pour laquelle nous trouvons si difficilement l'amour? Nous rêvons-nous toutes plus ou moins consciemment princesse en détresse, secourue par un beau prince charmant sur son fidèle cheval blanc? Je crois qu'un jour ou l'autre nous y avons toutes cru, tout simplement parce que c'est un beau rêve, romantique et pleins de promesses quant à un avenir merveilleux et rempli d'amour.

Nous avons tous besoin d'amour, et chacune de nos cellules y aspire et tend vers cet idéal. L'amour est la force positive qui fait tourner le monde. Malheureusement il y a d'autres puissances bien plus négatives à l'œuvre sur cette terre. Mais peu importe. Depuis la nuit des temps le besoin de rencontre, de contact avec l'autre a poussé l'homme à se chercher un compagnon. Nous sommes faits de cela, c'est notre nature profonde. Comme disait Aristote: "L'homme est un animal social". C'est comme ça, nous n'y pouvons rien. Nous sommes en perpétuelle recherche de l'autre, de sa reconnaissance, de son approbation et de son soutien. Sans cet autre, qui peut aussi être simplement un parent ou un ami, nous nous sentons vides de sens, épuisés par nos fardeaux, sans attaches et sans point de chute. Il ne nous reste qu'une existence misérable, sans lumière, sans saveur, sans possibilité de partage et sans repères...La solitude est le pire des maux que l'homme puisse connaitre. C'est bien pour ça que cette recherche d'échange nous pousse à avancer toujours plus loin, jusqu'à ce qu'on l'ait trouvé.

Preuve, si tant est qu'il en faille, que la solitude est une chose insupportable, la solidarité est une des valeurs dont on entend le plus souvent parler. Elle est l'antithèse de la solitude. Même dans les pires situations, où le chacun pour soit serait le plus logique, elle reste malgré tout présente. Je pense notamment à ces gens totalement démunis, qui ne possèdent rien, mais qui partagent le peu qu'ils ont avec ceux qui ont encore moins qu'eux...Nous avons besoin de partager, d'échanger, de donner et de recevoir...C'est comme ça que nous fonctionnons, et rien ne changera jamais cette vérité. Nous avons besoin les uns des autres, c'est le meilleur moyen de fonctionner et de s'en sortir que nous puissions trouver. Essayer de toujours tout faire tout seul, chacun dans son coin ne pourrait mener qu'à l'échec de nos actions, voire de notre vie.

Un grand merci

A l'homme qui partage ma vie (et me supporte!Lol) pour sa créativité. En pleine partie d'un jeu vidéo de foot très célèbre, me voilà en train de l'asticoter pour qu'il écoute mes textes et me donne son avis (car qui mieux que celui qui est privé de câlins pendant que je travaille peut se montrer suffisamment neutre?) Patiemment l'homme prête une oreille attentive, donne quelques conseils, et une fois sa participation terminée pense pouvoir retourner tranquillement à son match...Mais patatras la femelle a encore quelque chose à dire : "Il faut que je trouve un nouveau nom pour mon blog, celui que j'ai mis n'est vraiment pas terrible!" Articlesbyemy effectivement ça le fait moyen...Voire même pas du tout, mais j'étais en panne d'inspiration cette nuit là (quelle idée aussi de créer un blog à 1h du mat? On se le demande!) Gentiment, l'homme s'enquière du nom en question : "Ah effectivement c'est pas génial". Après avoir avoué mon manque total d'inspiration pour ce genre de chose, me voilà donc en train de cogiter pour trouver un nouveau nom, un petit peu plus original. C'est là que l'homme, sans lâcher manette ni écran des yeux lance négligemment : "Le daily emy?"

"Excellent" me suis-je exclamée dans un éclat de rire! Il faut dire que l'homme en question a beaucoup d'humour, en plus de ses nombreuses autres qualités :-) Merci donc cher homme, pour cette magnifique inspiration qui me permet de ne pas devoir cogiter pendant encore quelques heures!

Comme quoi un homme (le mien en tous cas) est parfaitement capable de manipuler sa console ET de nous écouter en même temps. Et s'il est aussi doué que le mien, il peut même nous répondre :-)

Coiff'elles

Salon social ?

Le vendredi 24 juin, l'asbl Mouvements de Femmes a diffusé au cours d'une soirée de rencontres le documentaire « Salon social », réalisé par Paul Catron, élève à l'Institut des Arts de Diffusion. Cet étudiant en réalisation est arrivé à l’association au mois de novembre 2010 avec le projet de tourner un reportage sur la vie de Coiff'elles, le salon de coiffure pour femmes démunies. Juste pour un travail scolaire...

« A la base, j'ai choisi le salon de coiffure parce que je me disais qu'il pouvait se passer quelque chose, dit-il. Il y a là un vrai travail qui se fait, un rapport entre le verbal et le corporel, c'est la rencontre de la parole et du visuel. Mais je n'avais pas pensé qu'on puisse aborder la coiffure d'une façon ''thérapeutique'', même si l'apparence est importante pour l'image des gens dans la société. Et là j'ai été plongé dans des récits de vie auxquels je ne m'attendais pas. »

En fait de travail scolaire le jeune homme s'est vu confronté à son propre vécu. Lors d'une entrevue avec N. il se retrouve face à une souffrance qu'il a déjà côtoyée auparavant. N. se bat contre le cancer, comme la mère de Paul l’a fait des années plus tôt. Un partage d'expérience qui conditionnera le choix des personnages qu'il décide de retenir dans son film.

« Il y a eu une rencontre humaine très forte, une véritable émotion. »

Cette émotion il la livre fidèlement dans son documentaire, aidé par Pina, responsable du salon, avec qui un rapport privilégié s'est installé. Comme il dit si bien: « Nous sommes les deux réalisateurs du film. »

Cette réalisation de quoi parle-t-elle au fond? De Coiff'elles tout simplement. Dans tout ce que ça peut représenter comme intensité...Fragments de vie, moments privilégiés où la rencontre de soi passe par la rencontre de l'autre. Pina, par sa générosité, sa présence, son talent et ses conseils permet à chacune de se sentir à nouveau Femme. Femme pour elle-même, pour son image; et non plus épouse, mère, demandeuse d'emploi ou démunie...Juste Femme. Se réapproprier son image, sa féminité, sa beauté. Retrouver confiance en soi, se reprendre en main. Petit à petit, au travers des soins et des échanges, réapprendre sa propre valeur. Chacune en éprouve le besoin, à un moment ou un autre. Le salon est là pour les y aider.

Mais Coiff'elles, c'est plus qu'un service de coiffure. C'est un endroit particulier, clos, un cocon dans lequel chacune peut parler d'elle, de sa vie, de ses souffrances, ses coups durs; mais aussi ses joies, ses progrès, ses réussites. Un espace de parole, un lieu de confidences et d'échanges. Un sanctuaire de la beauté, par les Femmes, pour les Femmes, où chacune peut venir s'exprimer librement, sans préjugés et dans le respect de toutes. Un endroit où puiser du réconfort et de la chaleur humaine. De secrets de beauté en secrets de vie, la frontière est mince et facilement franchissable...


Ce joyau de la vie féminine Paul Catron a su le dévoiler de façon magnifique. Tout en discrétion, presque en pudeur, avec respect et tact, il montre, à travers son documentaire, toute l'émotion que peut recéler un ''simple'' passage chez le coiffeur (en l'occurrence chez LA coiffeuse). Trois femmes, trois portraits, trois récits...Clichés instantanés d'un moment où ces femmes se retrouvent elles-mêmes grâce à leur tête-à-tête avec Pina. Pina si généreuse, si spontanée, si farouchement déterminée à leur offrir ce moment de détente et de bien-être quoi qu'il arrive (la voir harceler des ouvriers de la voirie, armée de ses casseroles pour obtenir de l'eau restera un moment d'anthologie pour l'association!) Ce lien si particulier qui se créé entre elle et ses clientes le réalisateur a su le capter et le rendre fidèlement sans y imposer sa marque. En s'effaçant de la scène, en positionnant la caméra de façon à ce qu'elle devienne presque invisible pour les personnes présentes, Paul a su capturer l'instant privilégié où ces femmes se montrent telles qu'elles sont. La réalité brute, la beauté prise '' à vif '' et magnifiquement restituée. Le jeune étudiant a su dévoiler ce moment dans le respect de l'intimité et de la personne telle qu'elle est, pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Cette réussite, les protagonistes du documentaire ont pu la constater lors de la soirée spéciale du 24 juin. Une rencontre précédée d'un barbecue et suivie de la projection du film, véritable plongée au cœur même de la vie et de l'esprit de l'association. Avec en prime l'occasion de démontrer, grâce à cette œuvre, que l’asbl a encore de beaux jours devant elle, de par ses activités et son utilité. N’en déplaise à ses détracteurs. Car sans elle, vers qui se tourneraient toutes ces femmes?